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la ferme du Mont-de-Soissons


LE MONT-DE-SOISSONS

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Historique

Comme pour un certain nombre de grandes fermes de la région, il paraît fort probable qu’une propriété aristocratique existe sur cette terre fertile du plateau sud du Soissonnais dès l’époque gauloise. Des traces d’occupation romaine sont attestées près de la ferme actuelle.

  L'histoire de ce domaine est liée à celle des ordres mendiants, d'abord l'ordre du temple puis celui de Saint Jean de Jérusalem ou ordre de Malte.

  La ferme du Mont de Soissons se range parmi les premières maisons templières.

 En 1133 l’évêque de Soissons, Goslein de Vierzy, fit donation des menues dîmes de la cour (ferme) de Serches, aux moines chevaliers à la condition qu’ils lui payeraient un cens de 12 deniers chaque année. Ledit évêque soutient très tôt la cause des templiers. Cinq ans plus tôt, en 1128, il siégeait au concile de Troyes, où fut institutionnalisé ce nouvel ordre dont la règle fut fixée par Saint Bernard.

 Durant plus d’un siècle et demi grâce à des dons puis des rentes, les possessions de la ferme du Mont-de-Soissons ne cessèrent de s’étoffer. Ainsi on trouve des domaines à Acy, Ambrief, Augy, Billy-sur-Aisne, Billy-sur-Ourcq, Bucy-le-Long, Cerseuil, Châtillon-sur-Marne, Chassemy, Chavonne, Chouy, Ciry-Salsogne, Courmelles, Courcelles, les Crouttes, Cutry, Fisme, Launoy, Mercin-et-Vaux, Missy-au-Bois, Mortefontaine, Oulchy, Passy-Grigny, Rozière-sur-Crise, Soissons, Vailly-sur-Aisne, Viel-Arcy, Villeblain.

  L'établissement du Mont-de-Soissons se composait au 13ème siècle d'un vaste logis, d'une grange ainsi que d'une chapelle et d'un cimetière accordés par autorisation papale en 1172. Si les lieux furent totalement entourés de murs ils ne furent jamais fortifiés d'un donjon. L'ensemble s'agrandit aux 18ème et 19ème siècle siècle de nouvelles granges, d'écuries et d'une nouvelle demeure ainsi que des maisons pour les domestiques. Toutes les constructions sont faites en parpaings de pierres calcaire tiré des gisements distants de quelques centaines de mètre de là. Au 20ème siècle furent rajoutés des hangars métalliques. 

   Le domaine enclos s'étend sur une surface de plus de 3,5 hectares. Elle est la propriété de la même famille depuis la seconde moitié du 19ème siècle. Le logis, la grange et la chapelle sont inscrits à l'inventaire des monuments historiques depuis le 3 juin 1927.

Plan de la commanderie du Mont-de-Soissons dressé en 1777 par Augustin Petizon, arpenteur Royal au baillage. Archives départementales de l'Aisne, cote H1775

Plan de la commanderie du Mont-de-Soissons dressé en 1777 par Augustin Petizon, arpenteur Royal au baillage. Archives départementales de l'Aisne, cote H1775

 

Le logis 

  Le bâtiment où logeaient les habitants comprenait un rez-de-chaussé avec cuisine et réfectoire et un étage pour le dortoir. Construit en parpaing de pierre au 13ème siècle, le logis mesurait 20,80 m sur 11,60 m. Les murs latéraux atteignaient un mètre d'épaisseur et 9 m de hauteur. Des contreforts à larmier épaulaient chaque travée interne. Côté cour, une tourelle semi-circulaire occupait le milieu de la façade, la porte avait été l'accès primitif du manoir et elle ouvrait sur un escalier à vis qui, dépassant la corniche, se terminait contre un comble très élevé.

  Les baies du rez-de-chaussée étaient en tiers-point, hautes de 2,25 m mais seules celles des pignons étaient intactes. Plus petites et rectangulaires étaient celles de l'étage.

  Le rez-de-chaussée faisait une seule salle à l'origine. Une file de trois colonnes la divisait en deux nefs voutées, les trois colonnes rondes de 0,39 m de diamètre couronnées de chapiteaux octogonaux de même facture que ceux de la chapelle. Ces chapiteaux à crochet supportaient les voûtes par des arcs profilés en amande. Les voûtes s'encastraient aux parois sur des arcs formerets et les arêtes sur des culots. Les murs portaient encore des traces de peinture médiévale sur fond ocre jaune à faux joint blanc. La grande cheminée sur le pignon Nord étaient très modifiée. 

  Cette salle avait connu des transformations au cours des siècles, avec des cloisonnements en plusieurs pièces, et de nouvelles ouvertures. Le plafond était fait de poutres imposantes, l'étage n'étant couvert que par un plancher.


Le logis du 13ème siècle et les restes de la chapelle avant 1951. Dessin B. Ancien.

  La toiture de tuiles plates avait souffert des combat du 8 juin 1940, puisque c'est, postés à l'intérieur de ce solide bâtiment, que les allemands purent tirer aisément sur les chasseurs alpins. Des indemnités au titre des dommages de guerres furent versées dans les années 50 pour sa réparation.

  En 1951, à l'issue de 700 ans d'existence, et après avoir survécu aux bombardements des deux guerres mondiales, le propriétaire de l'époque, fit raser ce bâtiment médiéval, en dépit de son inscription à l'inventaire des monuments historiques.

 

La grange

  La grange se trouvait à l'écart du logis afin d'échapper aux éventuels incendies. En son état primitif elle mesurait 41,50 m de long et 16,50 m de large. Chaque pignon est épaulé de trois contreforts. Neuf piliers intérieurs portent les fermes qui sont contrebutées par des contreforts au dehors des murs. Ainsi combinée, son importance la classait en seconde place d'importance, après celle de Confrécourt. Plus tard on lui ajouta trois autres travées au Nord, portant sa longueur à 55,60 m.


  Cette grange se distingue nettement des granges des 13ème et 14ème siècle du Soissonnais avec une seule rangée centrale de piliers flanquée de chaque côté des murs latéraux. Les granges du Soissonnais comportent deux rangées de piliers simples ou réunis par des arcs, flanquées de bas côtés comme pour les églises. Par ces différences, Bernard Ancien suggère une création après le 14 ème  siècle (p. 145).

  La toiture fut plus haute initialement afin d'offrir une pente suffisante à la couverture de chaume qui la coiffait. Le chaume disparu définitivement en 1862 au profit de la tuile. Les pignons furent alors abaissés comme le montrent encore les contreforts.


La chapelle

  Contrairement aux églises paroissiales qui dépendaient de l'évêché, la chapelle du Mont-de-Soissons, comme tous les lieux de culte de l'ordre du Temple, dépendait directement du Saint-Siège à Rome. Son état actuel date du 13ème siècle. Construite sur un plan rectangulaire, elle mesure 21 m de long et 7 m de large. La hauteur des murs atteint 10,75 m. L'édifice a connu de multiples transformations. voir ce lien


Le colombier

  Construit en parpaing de pierres calcaires vers le début du 18ème siècle, le colombier de plan octogonal appartient au type du Soissonnais. Il mesure 8,75 m de côté. Sa chambre basse, voûtés sous arrêtes, a été construite à usage de poulailler. Avant 1885, il se trouvait dans la cour, à l'écart des autres édifices.

 

Références bibliographiques

ANCIEN (Bernard) - La commanderie et la ferme du Mont-de-Soissons à Serches. Bulletin de la société archéologique, historique et scientifique de Soissons, 1977, p. 105-149.

FLEURY (Edouard)  - Chapitre inédit de l'Histoire locale. Bulletin de la Société académique de Laon, 1864, tome XIV p. 108-167. (à propos du procès des templiers du Soisonnais et du Laonnois).

PECHEUR (abbé) - Annales du diocèse de Soissons. Fèvre-Darcy, Soissons, 1880, tome IV, 682 p. (cf. p. 141)

ROLLAND (Denis) - Architectures rurales en Picardie. Le Soissonnais. Editions Créer, 1998, 252 p.

SALMON (Marie-José) - L'architecture des fermes du Soissonnais son évolution du XIIIe au XIXe siècle. Étude d'architecture rurale. Thèse de doctorat de IIIe cycle, publication de la fondation Jean Palou, Sazeray, 1971, 304 p.

 

Références archives

Registre terrier de la commanderie de Maupas et du Mont de Soissons, dressé à la requête du commandeur Adrien de Vignancourt, 1669, 320 feuillets. Archives départementales de l'Aisne, cote H1770.

Registre terrier de la commanderie de Maupas et du Mont-de-Soissons de 1693-1711. Archives départementales de l'Aisne, cote H1771.

Registre terrier de la commanderie de Maupas et du Mont de Soissons, clos en 1744, dressé par maitre François Chollet, notaire à Soissons. Archives départementales de l'Aisne, cote H1772.

Registre terrier de la commanderie de Maupas et du Mont-de-Soissons, rédigé par Nicolas Ozanne notaire à Soissons. Archives départementales de l'Aisne, cote H1773.

Procès verbaux d'arpentage des domaines de la commanderie de Maupas et du Mont-de-Soissons  dressé par Avit Charier, arpenteur royal au baillage et à la mâitrise de Soissons (1758-1787). Archives départementales de l'Aisne, côte H1775.

Arpentage et plans des domaines de la commanderie de Maupas et du Mont-de-Soissons  dressé par Augustin Petizon, arpenteur royal au baillage et résidant près de Soissons (1777-1780). Archives départementales de l'Aisne, côte H1775.

Vente des biens nationaux, district de Soissons 1791-an IV. Archives départementales de l'Aisne, côte Q1240.

Dommages de guerre 39/45. Société civile immobilière du Mont-de-Soissons, Archives départementales de l'Aisne, côte 11.R.13838.

 

Liens internet

http://www.insolite-asso.fr/spip.php?article134

http://www.templiers.net/departements/index.php?page=02

http://www.sahs-soissons.org/menu/cadre.php?page=phot_lieux&som=pho&ssom=phop_lieux&lettre=m&v_bib_photo_nom=Mont-de-Soissons&dosnum=63&tpg=alv&index_vue_courante=2&PHPSESSID=d9cd02021f569b50fe6c3675e4a915b7

 

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