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► chronique
« La Vie Diocésaine » - Revue du 14 février 1948,
Archives communales de Serches
► La fontaine Saint-Blaise dont les eaux guérissent des maux de gorge, vue au début des années 80
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La fête de Saint-Blaise en 1948
Fidèle aux traditions paternelles, la petite paroisse de Serches célèbre chaque année la fête de Saint-Blaise, le 2 février.
Le prêtre, avant la grand’messe, bénit selon la formule du rituel, l’eau et les cierges. Les fidèles emportent dans leur demeure cette eau bénite, et, après les vêpres, tous, hommes, femmes et enfants, viennent s’agenouiller devant l’autel et présenter la tête que le célébrant encadre avec les cierges pendant qu’il récite la prière « par l’intercession de Saint-Blaise, que dieu te délivre du mal de gorge et de tout autre mal ».
Au retour, jusqu’en 1918, le fidèle passait sous la châsse qui contenait la relique du Saint. Celle-ci a disparu lors des bombardements qui saccagèrent l’église lors des avancés de l’armée Mangin. Mais la paroisse est restée fidèle au souvenir et au culte de son patron.

La fontaine Saint-Blaise se trouve dans une propriété privée
Cette année, cette fête a revêtu une solennité particulière malgré le mauvais temps, grâce à la venu de monseigneur l’évêque de Soissons, accompagné de monseigneur Delbez, archidiacre de Soissons et de monsieur le chanoine Morel archiprêtre.
Saluée au départ du cortège par monsieur le commandant Caron, maire de Serches, son excellence présida les vêpres dans la vieille église, aux voûtes de pierre, huit fois séculaires. La paroisse entière était réunie. En tête, municipalité et anciens combattants. A l’arrivée, monseigneur monta en chaire et, en réponse au discours de monsieur le curé, laissa parler son cœur en termes qui allèrent à l’âme de l’assistance.
Après les vêpres, le cortège se reforma et se massa devant les monuments aux morts, monseigneur déposa une gerbe, après l’appel habituel, puis, avant de réciter un « pater » et un « ave » avec toute l’assistance, salua les noms des 20 héros inscrits sur la pierre et exalta leur sacrifice.
Une réception et un vin d’honneur, offert par la municipalité, furent une nouvelle occasion pour son excellence de serrer la main à tous les présents et d’égrener ses souvenirs de guerre 1914-1918.
Avant de regagner Soissons, malgré la pluie battante, monseigneur tint à entrer dans la demeure et à saluer toute la famille de monsieur Emile Quatrevaux qu’il avait décoré, à l’issue des vêpres, de la médaille de vermeil de la reconnaissance diocésaine, pour ses cinquante ans de service paroissial, en qualité de chantre.
Déjà, à midi, dans l’intimité d’un foyer chrétien, peuplé de cinq têtes bouclées, monsieur Lucien Tassin avait offert à son excellence une hospitalité appréciée et déférente.
Une telle journée a provoqué, dans la population, un enthousiasme et une émotion profondément chrétienne.
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Fidèle aux traditions paternelles, la petite paroisse de Serches célèbre chaque année la fête de Saint-Blaise, le 2 février.
Le prêtre, avant la grand’messe, bénit selon la formule du rituel, l’eau et les cierges. Les fidèles emportent dans leur demeure cette eau bénite, et, après les vêpres, tous, hommes, femmes et enfants, viennent s’agenouiller devant l’autel et présenter la tête que le célébrant encadre avec les cierges pendant qu’il récite la prière « par l’intercession de Saint-Blaise, que dieu te délivre du mal de gorge et de tout autre mal ».
Au retour, jusqu’en 1918, le fidèle passait sous la châsse qui contenait la relique du Saint. Celle-ci a disparu lors des bombardements qui saccagèrent l’église lors des avancés de l’armée Mangin. Mais la paroisse est restée fidèle au souvenir et au culte de son patron.

La fontaine Saint-Blaise se trouve dans une propriété privée
Cette année, cette fête a revêtu une solennité particulière malgré le mauvais temps, grâce à la venu de monseigneur l’évêque de Soissons, accompagné de monseigneur Delbez, archidiacre de Soissons et de monsieur le chanoine Morel archiprêtre.
Saluée au départ du cortège par monsieur le commandant Caron, maire de Serches, son excellence présida les vêpres dans la vieille église, aux voûtes de pierre, huit fois séculaires. La paroisse entière était réunie. En tête, municipalité et anciens combattants. A l’arrivée, monseigneur monta en chaire et, en réponse au discours de monsieur le curé, laissa parler son cœur en termes qui allèrent à l’âme de l’assistance.
Après les vêpres, le cortège se reforma et se massa devant les monuments aux morts, monseigneur déposa une gerbe, après l’appel habituel, puis, avant de réciter un « pater » et un « ave » avec toute l’assistance, salua les noms des 20 héros inscrits sur la pierre et exalta leur sacrifice.
Une réception et un vin d’honneur, offert par la municipalité, furent une nouvelle occasion pour son excellence de serrer la main à tous les présents et d’égrener ses souvenirs de guerre 1914-1918.
Avant de regagner Soissons, malgré la pluie battante, monseigneur tint à entrer dans la demeure et à saluer toute la famille de monsieur Emile Quatrevaux qu’il avait décoré, à l’issue des vêpres, de la médaille de vermeil de la reconnaissance diocésaine, pour ses cinquante ans de service paroissial, en qualité de chantre.
Déjà, à midi, dans l’intimité d’un foyer chrétien, peuplé de cinq têtes bouclées, monsieur Lucien Tassin avait offert à son excellence une hospitalité appréciée et déférente.
Une telle journée a provoqué, dans la population, un enthousiasme et une émotion profondément chrétienne.
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